Art et Révolution

art_revolutionRapport de la commission consacrée à ce sujet lors de l’école d’été 2015 du Comité pour une Internationale Ouvrière

Les circonstances poussent de plus en plus de personnes à radicaliser leurs conclusions politiques et plusieurs choisissent l’art comme moyen. La compréhension de l’art et de l’artiste dans la lutte contre le capitalisme est une question clé pour inspirer toute une nouvelle génération.

Par Marisa (Bruxelles)

Des millions des personnes s’identifient comme étant des artistes. Certains travaillent dans l’industrie créative, d’autres créent leur propre travail artistique, d’autres encore se consacrent à l’art comme à un passe-temps. Aujourd’hui, la culture des masses et les nouvelles technologies nous invitent à tous devenir des artistes. Néanmoins, la division de classe de la société et la soif de profits nous empêchent d’y participer pleinement.

Le développement des forces productives sous le capitalisme a changé les conceptions de l’art, de la culture et de la société dans son ensemble. Les nouveaux médias ont accentué l’accessibilité et la participation des masses dans l’art. Mais, même si les possibilités semblent illimitées, en réalité, les choix sont de plus en plus restreints.

Lorsqu’ils considèrent leur art, plusieurs artistes s’éloignent de la logique du profit. Mais la marchandisation de l’art rentre en conflit avec les raisons pour lesquelles les gens s’intéressent et participent à l’art. Ainsi, les artistes gonflent les rangs des travailleurs précaires. Souvent, ils doivent payer pour présenter leur art sans recevoir aucune prestation.

La créativité est très utile pour l’économie capitaliste. Par exemple, dans l’industrie créative, les artistes développent des idées qui, à la fin, deviennent propriété de l’entreprise et sont utilisées pour maximaliser les profits. Le capitalisme en tant qu’idéologie dominante, exprime les énergies vivantes pour les transformer en un produit commercialisable.

L’art et la culture sont les premières à subir l’impact des mesures d’austérité. Face à ces attaques, il y a plusieurs collectifs artistiques et projets politiques qui s’organisent pour défendre l’art. Il y a aussi des travailleurs artistiques qui sont déjà organisés dans des syndicats. Mais il y en a beaucoup qui restent dehors car ils n’ont pas de travail ou parce qu’ils ont un second travail qui n’a aucun lien avec leur activité artistique et qui se trouvent souvent dans des secteurs précaires et peu syndicalisés. Avec des directions syndicales combatives, cette situation pourrait changer.

Mais pour être efficaces, nous avons besoin d’un mouvement généralisé qui puisse unir les différents groupes autour d’un programme cohérent, un programme de rupture anticapitaliste. Ce programme ne doit absolument pas déterminer le contenu artistique. Il doit garantir les conditions de base pour que l’art soit accessible à tous et puisse se développer librement, en tenant compte des spécificités dans chaque média artistique. La lutte pour défendre l’art et la culture va de la main avec la lutte pour une transformation socialiste et démocratique de la société.

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