La question de la diminution du pouvoir d’achat est bien entendu un problème qui ne se pose pas uniquement aux travailleurs et allocataires belges. Vous trouverez ici deux brèves sur des luttes particulièrement offensives qui se sont déroulées en Allemagne et en Finlande pour des augmentations salariales importantes.
Allemagne : les machinistes en action
En Allemagne s’est déroulée la grève des chemins de fer la plus importante depuis la Deuxième guerre Mondiale sur base de revendications salariales offensives portées par le petit syndicat des machinistes (GDL, qui ne connaît pourtant aucune tradition de lutte). Transnet, le plus important syndicat des cheminots, a reproché au GDL de provoquer une division poussant des revendications salariales séparées. Mais Transnet a toujours accepté les concessions sur les salaires et les conditions de travail et a même voté en faveur d’une privatisation! GDL revendique un salaire minimum de 2.500 euros bruts, avec un large soutien (66% de la population a déclaré comprendre la grève). Le SAV, notre parti-frère en Allemagne, est actif au sein des comités de solidarité. GDL a pour l’instant stoppé la grève, mais le mécontentement reste important et la possibilité de futures actions reste à l’agenda.
Finlande: victoire pour le personnel des soins de santé
Le personnel finlandais du secteur des soins de santé est entré en lutte en revendiquant une augmentation salariale de 24% ! Face au refus du gouvernement, le syndicat THEY a menacé de démissionner collectivement avec 12.800 infirmières et autres travailleurs des soins de santé (soit un quart des salariés du secteur) le 19 novembre et, s’il le fallait, une deuxième vague de démissions collectives devait arriver au mois de décembre. Le gouvernement a finalement cédé et des augmentations salariales de 22 à 28% ont été accordées.