Gand. Meeting réussi consacré à la percée de la gauche en Espagne

podemos_gand_01Ce jeudi 28 mai, les sections du PSL de Gand avaient organisé un meeting consacré aux élections espagnoles et à la percée de PODEMOS et des listes de gauche. La manière dont PODEMOS a secoué le paysage politique du pays fait sans aucun doute appel à l’imagination de beaucoup. Plus de 70 personnes intéressées ont participé à cet événement destiné à discuter des premiers enseignements de ces élections. Dans le public se trouvait notamment un bon groupe d’Espagnols résidant actuellement à Gand. Avant le début du meeting, il a également été question de la grève des éboueurs à Gand, et un groupe de participants est allé les retrouver à la fin du meeting pour une visite de solidarité.

Rapport de Jeroen, photos d’Emilie

Lola Sanchez, parlementaire européenne de Podemos, a parlé de la “vie politique depuis la fin du régime franquiste, marqué par un système de deux partis.” Elle a décrit comment les sociaux-démocrates du PSOE et les conservateurs du PP se sont alternés pour au final appliquer une politique néolibérale identique tout en s’empêtrant dans la corruption. Les racines du succès de PODEMOS sont à chercher dans la colère de la population en rejet de cette politique et dans la résistance du mouvement du 15 mai (les Indignés).

Lola a décrit l’un des objectifs de Podemos comme étant de “faire des représentants de véritables représentants. Pour ce faire, les élus doivent être révocables afin de ne pas disposer “d’un chèque en blanc”. Ils doivent également percevoir un salaire normal sans avoir d’autres mandats rémunérés. » C’est ainsi que Podemos veut mobiliser le mécontentement de la population pour un « bon programme » ce qui, selon Podemos, ne peut être « qu’un programme de gauche.”

podemos_gand_02Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, a ensuite pris la parole. Bart a commencé par souligner la recherche d’une alternative politique au néolibéralisme en cours sur l’arène internationale mais aussi l’impact de l’évolution à l’oeuvre en Espagne sur d’autres pays, dont la Belgique. Ce fut notamment le cas en Belgique en 2012 avec la manifestation de 15.000 personnes à Bruxelles à la suite de la marche des Indignés vers Bruxelles. Il a aussi abordé l’importance des expériences internationales, comme celles les leçons à tirer du processus grec. « La Grèce illustre particulièrement à quel point le capitalisme laisse peu de place aux compromis avec l’establishment », a expliqué Bart. « Il n’existe pas de capitalisme social. Par conséquent, nous devons défendre une alternative anticapitaliste, mais aussi son expression concrète pour la lutte, sous forme de slogans et de programme. »

De nombreuses questions ont porté sur les mesures concrètes à adopter par Podemos pour s’en prendre au problème du chômage ou encore au financement des services publics. Plusieurs interventions ont clairement indiqué que si Podemos veut vraiment faire une différence, de telles questions ne peuvent rester sans réponse. Le débat a encore porté sur la manière dont ces questions sont discutées au sein de Podemos ou sur la formation de coalitions, une donnée cruciale pour ces dernières élections municipales.

La fin du meeting n’a pas signifié la fin des discussions, que du contraire, tandis qu’une délégation se rendait au piquet de grève d’Ivago. 7 exemplaires de notre mensuel ont été vendus à l’occasion de cette soirée, de même que deux abonnements d’un an.

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