Disparition d’espèces : « Always Coca-cola »

Tout le monde connaît cette publicité de la célèbre boisson gazeuse américaine où un ours polaire se délecte d’une bouteille de coca tout en clignant de l’œil à l’écran. La multinationale ne pourra bientôt plus utiliser cette publicité : si rien ne change, il n’y aura plus d’ours polaires en 2030.

En fait, six espèces d’ours sur huit sont menacées d’extinction. En Asie du Sud, la chasse à l’ours est illégale, mais beaucoup de paysans doivent se résoudre, poussés par la pauvreté, à devenir braconnier, un « métier » qui rapporte bien plus que de travailler pour des salaires de misère dans les usines des multinationales ou de leurs sous-traitants. L’ours noir d’Asie, l’ours Lippu, l’ours malais et l’ours des cocotiers payent le prix de la répartition inégale des richesses tandis qu’en Amérique Latine, l’ours Andin est victime du même processus.

En fait, seuls l’ours brun et l’ours noir résistent à cette menace, mais ils habitent dans des pays moins touchés par la misère et la corruption, où les contrôles sont plus aisés et où personne ne va risquer sa vie pour les quelques dollars que peuvent rapporter aux chasseurs la bile, les pattes ou la fourrure des ours.

Si les multinationales continuent à imposer leurs diktats sur le monde en méprisant fatalement l’environnement tout comme leurs travailleurs au bénéfice de profits gigantesques, la situation ne peut qu’empirer. Ce n’est pas seulement ce qui entraîne directement le réchauffement climatique ou la disparition d’espèce à cause de l’altération de leurs milieux de vie qu’il faut critiquer. L’exploitation, la misère, la répartition inégale des richesses ou encore l’absence d’accès à de véritables soins (ce qui contribue à faire perdurer des croyances selon lesquelles la bile des ours (ou les os de tigres, etc.) a des vertus « bénéfiques ») sont aussi responsables de la crise environnementale. C’est le système dans son entièreté et au niveau mondial qu’il faut combattre pour accéder à une société où personne n’aura à détruire son environnement pour survivre un jour de plus.

Au slogan publicitaire « Toujours Coca Cola », opposons celui de Che Guevara « Pour la lutte, toujours ! »

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai