Ecoles secondaires
L’école n’est pas un lieu où l’on parle volontiers de politique. Lorsque d’aventure on en parle, on se contente trop souvent de passer en revue les points de vue des partis traditionnels. D’autres écoles préfèrent éviter toute discussion politique sous prétexte de «neutralité». Vu que la plupart des jeunes ne peuvent pas voter, «ils ne se sentent quandmême pas concernés».
Luc Wendelen
Il faut réagir contre cela. La politique pèse sur notre vie quotidienne. L’impact de la politique sur la vie des jeunes n’est pas négligeable: la plupart des bâtiments scolaires ne sont pas en ordre, beaucoup d’écoles ont encore des bâtiments préfabriqués. On supprime aussi toute une série de services. Là où les écoles qui disposaient de leurs propres cuisines pouvaient offrir des repas de qualité à des prix défiant toute concurrence, le bradage des cantines au secteur privé a fait exploser les prix des repas scolaires. Des entreprises comme Sodexho font aujour-d’hui des profits élevés en vendant des repas de moindre qualité dans les écoles. Pour couronner le tout, voilà que la publicité nous agresse même à l’école.
On peut difficilement prétendre qu’une école doit être neutre visàvis de la politique lorsque celleci détermine tout ce qui précède. La publicité à l’école, estce quelque chose de neutre? Le MAS appelle tous les lycéens à stimuler la discussion politique dans les écoles. Le moyen idéal, c’est d’organiser un débat politique dans ton école. Laissons les politiciens venir expliquer eux-mêmes pourquoi nous avons encore cours dans des locaux préfabriqués, pourquoi il faut payer plus cher pour des repas dont la qualité laisse de plus en plus à désirer, pourquoi on sabre dans le budget des maisons de jeunes, pourquoi il faut payer aussi cher pour le Festival de Werchter?
Mais il est tout aussi important qu’un parti qui défende les intérêts des jeunes plutôt que ceux des entreprises y apporte des réponses. C’est pourquoi il faut essayer de faire en sorte que le MAS soit présent à la table de débat.
Essayons de faire un front avec d’autres élèves qui souhaitent également qu’il y ait un débat électoral dans l’école, aborde un professeur progressiste et discutes-en en classe.
Cela n’ira évidemment pas tout seul. Il y a peu de chances que ça marche du premier coup, il faudra la plupart du temps lutter pied à pied pour convaincre tes professeurs, la direction d’organiser un tel débat. Mais tu peux faire circuler une pétition, organiser une action en classe avec un autocollant sur la bouche avec la mention «forcé de la boucler»,…