Depuis quelques semaines à Turnhout, nous sommes confrontés à des skinheads nazis prêts à intimider et à attaquer les jeunes. Un groupe de skinheads, cagoulés et armés de gourdins, ont fait le salut nazi dans la maison des jeunes de Wollewei lors d’une fête et ont déclenché une bagarre. Finalement près de dix skinheads ont été arrêtés par la police.
Simon Van Haeren
Blokbuster a réagi immédiatement car une attitude passive les encouragerait à durcir leurs actions. Nous avons appelé à la formation d’un comité anti-fasciste et avons exigé la fermeture du café De Schalmei, un repaire du groupe nazi Blood & Honour, du Vlaams Blok et de la jeunesse de Turnhout tombée entre leurs mains. En même temps nous avons concentré nos explications sur ce qui provoque la croissance de l’extrêmedroite et sur la nécessité d’un parti d’opposition de gauche à caractère de masse. Notre tentative d’associer les jeunes de la maison de jeunes dans une campagne dynamique pour protéger leur maison contre le racisme et la violence fasciste s’est heurtée à l’attitude hostile de la direction de la maison de jeunes qui, depuis lors, entend nous interdire de faire de la politique. Blokbuster a ainsi été une première fois interdit à la maison de jeunes, et une semaine plus tard la direction de la maison de jeunes a appelé la police pour nous chasser. La «neutralité» avancée par la direction de Wollewei est une neutralité de façade. Dans les faits elle soutient la stratégie de la bourgeoisie de «diviser pour régner». En interdisant la seule opposition antifasciste active, elle rend service au gouvernement et même au Vlaams Blok. La maison de jeunes devrait stimuler les jeunes à s’engager. Un bon exemple est la maison de jeunes de Malines qui a fait de la manifestation anti-NSV une de ses activités officielles. Si nécessaire, Blokbuster va lancer une campagne pour le droit à la libre expression, un droit qui ne vient pas sans lutte.