Il faut passer à l’action … pour défendre la Sécurité Sociale !

Les négociateurs du gouvernement de l’Orange bleue veulent s’en prendre à plusieurs pans de la sécurité sociale. Alors que les recettes de l’Etat diminuent suite aux nombreux cadeaux faits aux patrons, les chefs de la droite cherchent à combler le manque à gagner en puisant dans les poches des travailleurs et de leurs familles. Ils veulent ainsi poursuivre et renforcer les transferts des pauvres vers les riches. Sous la menace d’un déficit budgétaire grandissant, la droite prépare une attaque de grande ampleur.

Geert Cool

Le débat communautaire qui permet de « diviser pour mieux régner » est utilisé afin de pouvoir mener une politique néolibérale de plus en plus dure. Ceux qui exigent une régionalisation de la sécurité sociale ne le font pas pour étendre les acquis sociaux mais pour les réduire plus rapidement. Car le patronat veut économiser sur les pensions, augmenter la flexibilité des travailleurs, limiter les allocations de chômage dans le temps et poursuivre les privatisations dans le secteur des soins de santé,…

C’est par la lutte que les travailleurs ont obtenu la sécurité sociale. Aujourd’hui, celle-ci a déjà fortement été entamée. Le secteur privé a investi le domaine des soins de santé, avec pour conséquence que l’accent est mis non sur les soins mais sur le profit. « Sicko », le film de Michael Moore, devient de plus en plus une réalité chez nous aussi.

En matière de pensions, on constate que la tranche des 20 % les plus hautes sont en moyenne 16 fois plus élevées que celle des 20 % les plus basses. C’est une des conséquences de la privatisation partielle provoquée par le recours à l’épargne-pension individuelle ou au niveau de l’entreprise. Le résultat de cette privatisation est qu’en 1980, 12 % des pensionnés vivaint sous le seuil de pauvreté et qu’ils sont 23 % actuellement.

Les nouvelles attaques contre la sécurité sociale vont continuer à faire grimper le nombre de pauvres. Aujourd’hui déjà , 15 % des Belges sont pauvres. Selon des chiffres récents, il y a 3 % de pauvres parmi les travailleurs. En Allemagne, un des effets des attaques successives contre les salaires et la sécurité sociale est que 10 % de travailleurs se retrouvent sous le seuil de pauvreté. Est-ce que le même sort nous attend en Belgique ?

Pour éviter cela, il va être indispensable de répondre aux attaques. Les travailleurs vont devoir résister. L’appel à une concentration nationale des militants, comme celui qui a été lancé par le président de la FGTB De Leeuw lors d’un rassemblement à Anvers le 24 octobre, est une bonne initiative. Mais, pour arriver à une véritable mobilisation, il va être nécessaire d’expliquer ce que signifient concrètement les attaques planifiées contre la sécurité sociale et de mettre en avant un programme clair. Et d’expliquer que cette concentration de militants doit être vue comme un premier pas dans la construction d’un rapport de forces pour aller à la confrontation.

Au cours de ces mobilisations, la discussion sur la nécessité d’un prolongement politique aux luttes syndicales ne disparaîtra pas, bien au contraire. Pratiquement tous les partis traditionnels ont soutenu le Pacte des Générations il y a deux ans et se laissent à présent entraîner dans la surenchère communautaire. Si nous voulons un parti qui défende activement les intérêts des travailleurs et de leurs familles, nous devrons participer nous-mêmes à la construction d’un tel parti. Le Comité pour une Autre Politique (CAP) peut être l’outil qui nous permettra de le faire.

Signez la pétition “Sauvons la solidarité”

> www.sauvonslasolidarite.be

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