Grève des services publics à Bruxelles. Rapport SNCB, CGSP Culture, Ceria

22_04_BXL01La grève du 22 avril commençait la veille au soir pour la SNCB. Dès 22h le trafic a été bloqué. A Bruxelles nous avons visité le piquet à gare du midi. Ce sont principalement les militants CGSP qui y étaient présents bien que la centrale CSC Transcom a rejoint la journée de grève. A noter aussi la bonne réponse de militants d’autres secteurs invités à venir ce mardi soir soutenir le blocage des cheminots. A la SNCB, la question de la privatisation devient toujours plus d’actualité. On sait les volontés européennes de libéralisation du transport ferroviaire. En Belgique, la première étape vise la privatisation du fret depuis déjà des années avec la société Logistics.

En règle générale, la destruction progressive des services publics touche bien sûr les travailleurs du secteur mais également les usagers. A la SNCB, la recherche de rentabilité sacrifie les gares dites « non rentables », les trains jugés moins fréquentés, et les tarifs continuent d’augmenter. Ce genre de journée d’action autour des services publics devrait toujours être saisie pour marteler que toute la population va être touchée par la destruction de ses services. Un plan d’action préalable aurait pu saisir l’occasion de cette grève lancée par la CGSP pour d’une part l’organiser en front commun, et d’autre part pour organiser concrètement la solidarité des autres secteurs (non marchands, privés, métallos, etc.) par exemple avec une manifestation massive sur Bruxelles. Ne laissons pas nos luttes s’isoler.

La CGSP Culture donnait rendez vous pour un piquet au théâtre de la Monnaie.

La Monnaie subie une forte diminution de ses subsides. La direction a décidé de prendre des mesures qui touchent notamment les travailleurs : 16 personnes ont été licenciées, le personnel de réception sera remplacé par une compagnie de sous-traitance et la programmation de danse a été annulée, sauf quelques spectacles. Le piquet d’aujourd’hui, organisé par la CGSP culture, était le premier piquet à la Monnaie depuis 2001. Cela peut expliquer la relative faible présence, mais néanmoins, des autres secteurs de la CGSP l’ont rejoint pour donner leur soutien.

En ce moment, la « Fura dels Baus » (une compagnie espagnole) est en création pour une nouvelle production. Face à cette journée d’action, la direction de la Monnaie a demandé aux travailleurs d’arriver à 10h30 (au lieu de 9h comme d’habitude) car elle savait que les grévistes allaient rejoindre l’action rue de la loi à 10h30. Cela dévoile l’attitude hypocrite de la direction qui a fortement critiqué les mesures d’austérité dans la culture, mais qui fait payer le manque de moyens au personnel et met au même temps des entraves aux travailleurs pour organiser leur piquet. Les délégués présents sont convaincus de la nécessité de continuer avec la grève dans le futur. Mais pour améliorer la participation et s’assurer une réussite de la grève, il est essentiel d’avoir un plan d’action clair, pour informer et mobiliser le personnel à l’avance, avec l’objectif de faire chuter le gouvernement.

Ensuite, la CGSP culture, comme beaucoup d’autres piquets à Bruxelles, a rejoint l’action rue de la Loi. L’idée était d’organiser une action symbolique : des syndicalistes déguisés en ministres achevaient à coups de couteau un autre syndicaliste dans une baignoire de sang.

CERIA

A partir de 7h, des grévistes avaient installé un barrage filtrant à une des entrées du CERIA (Centre d’Enseignement et de Recherches des Industries Alimentaires et Chimiques). Pendant un peu plus de deux heures, ils ont tenu leurs postes en discutant avec les automobilistes qui souhaitaient rentrer dans le campus sur base d’un tract de la CGSP-Enseignement. La CGSP-Enseignement était présent en force avec une quinzaine de grévistes venant de différentes écoles, aussi bien supérieur que secondaire, une équipe de l’ACOD est même passée donner un coup de main à un moment. On peut cependant regretter l’absence des verts.

Le barrage s’est, dans l’ensemble, plutôt bien passé, les syndicalistes ont réservés un bon accueil aux membres du PSL ainsi qu’aux autres organisations politiques qui sont passé. Les automobilistes étaient plutôt réceptifs aux messages des syndicalistes et le barrage s’est passé sans aucun problème. »

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