Manifestation des syndicats de Bruxelles et des deux Brabant contre Michel 1er.

photo30mars

Par Boris (Bruxelles)

La manifestation en front commun syndical de ce lundi 30 janvier à Bruxelles, partie du quartier européen vers les abords de la rue de la loi, a donné le coup d’envoi pour les manifestations provinciales prévues le 1 avril à Charleroi, Liège, Namur, Malines et Gand. 7000 travailleurs de Bruxelles, du Brabant Wallon et du Brabant Flamand y ont participé. Les secrétaires régionaux ont rappelé les revendications: retrait du saut d’index et liberté de négociations salariales, retrait de la mesure d’exclusion des chômeurs des allocations dites d’insertion, une sécurité sociale forte et une bonne protection sociale, maintien et renforcement des services publics sans toucher au statut des fonctionnaires et une fiscalité plus juste. Des délégations de travailleurs sans-papiers en lutte étaient également de la partie.

Il y a encore deux semaines, nous n’y voyions pas clair du tout quant au déroulement de la manifestation. Des délégués nous ont expliqué qu’ils avaient reçu fort tardivement les tracts à distribuer à leurs collègues. La force du plan d’action précédent qui inclut la manifestation de masse du 6 novembre, les grèves provinciales et la grève générale du 15 décembre résidait précisément dans le fait que chaque rendez-vous était connu bien à l’avance, avec du bon matériel d’information et de mobilisation. Les réunions interprofessionnelles aidaient à la préparation. Lors des réunions du personnel, les délégués savaient ce qu’ils avaient à proposer aux travailleurs.

L’atmosphère qui régnait à Bruxelles ce lundi procède d’une volonté d’entrer en action pour faire tomber le gouvernement de Michel 1er et illustre concrètement le potentiel d’un nouveau plan d’action offensif. La prise de position de la FGTB Brabant wallon qui demande une grève générale de minimum 24h reçoit un large écho. Des slogans appelant à une grève générale émanaient de plusieurs délégations, essentiellement des Métallos FGTB, des rangs de la CGSP et des organisations de jeunesse syndicales. Ces slogans ont été scandés lors du parcours et des discours au podium en milieu et fin de cortège

Beaucoup de travailleurs souhaitent des mots d’ordre clairs pour avancer sans se laisser diviser. La proposition du PSL de rejoindre la CGSP le 22 avril et de saisir l’occasion de la grève de 24h des services publics pour organiser avec les centrales du privé une nouvelle manifestation nationale de masse en front commun dans la perspective d’une grève générale de 48 heures afin de balayer Michel 1er était très bien accueillie.

 


Les militants FGTB font reculer des réactionnaires anti-avortement de la place du Luxembourg

par Marisa (Bruxelles)

Avant le début de la manifestation syndicale, un groupe de militants anti-avortement venus de Pologne s’était rassemblé au milieu de la place du Luxembourg (le lieu de départ de la manifestation syndicale) avec des banderoles exposant des fœtus morts. Des syndicalistes FGTB qui étaient arrivés en avance pour préparer la concentration ont réagi vivement à cette provocation. Des calicots de la CGSP ALR et du PSL ont été placés devant. De plus en plus de militants de la FGTB sont arrivés et cela a permis d’enlever les banderoles des “pro-vie” et les obliger finalement à quitter la place sous le slogan “No pasarán”. L’action combattive de nombreux syndicalistes montre le rôle que les syndicats peuvent jouer pour la défense des droits des femmes.

Il s’agissait d’un groupe “pro-vie” qui réagissait au rejet de la proposition de l’initiative «One of us» (qui réclame l’arrêt de toute activité impliquant la destruction d’embryons) par la Commission européenne. Nous ne pouvons pas laisser ces mouvements réactionnaires de droite ultraconservatrice continuer à se développer. En Belgique aussi, les mouvements “pro-vie” essayent de se développer, entre autres, en menant des actions d’harcèlement contre les femmes devant les centres IVG. La plate-forme « pro-choix » revendique le droit des femmes à effectuer un libre choix et s’oppose aux mouvements anti-avortement qui culpabilisent et intimident les femmes. Cette plate-forme rassemble des organisations du mouvement ouvrier organisé comme la FGTB, le MOC, des associations pour les droits des femmes et des organisations politiques de gauche dont le PSL.

La lutte pour un vrai choix passe par la défense du droit à l’avortement libre et gratuit partout, y compris en Belgique où il reste soumis à conditions, mais également par d’autres revendications sociales. Par exemple, des salaires dignes, des allocations sociales et familiales couvrant réellement le coût d’un enfant, des services publics permettant aux femmes de combiner travail et famille, une interdiction des intimidations faites aux femmes devant les centres pratiquant l’IVG, une contraception gratuite ainsi qu’une éducation à la sexualité digne de ce nom.



Reportage photo de PPICS

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