Assemblée nationale du CAP le 20 octobre: Pour la lutte et la solidarité

Assemblée nationale du CAP le 20 octobre:

Après les élections du 10 juin, le Comité pour une Autre Politique (CAP) a clairement réaffirmé sa volonté de continuer à construire une alternative politique pour les travailleurs et leurs familles. En participant aux élections, le CAP a pu commencer à prendre place nationalement dans le paysage politique.

Thierry Pierret

Un résultat électoral plus élevé aurait sans doute pu aider à faire du CAP un pôle d’attraction pour une couche plus large parmi les travailleurs, les allocataires sociaux et leurs familles. Faute de cela, le CAP est toujours une initiative très modeste portée par des militants politiques, syndicaux et associatifs, quelques groupes locaux et beaucoup de personnes politiquement inorganisées.

Il est donc important de continuer à construire le CAP dans les mouvements de lutte qui émergent autant que dans la résistance quotidienne contre les conséquences du néolibéralisme. Et les raisons de s’organiser et de militer pour une alternative ne manquent pas.

Le CAP est d’ores et déjà présent dans les actions contre la fermeture de 16 magasins GB et continue de participer à la campagne contre les fermetures de bureaux de poste de quartier. Mais le CAP va aussi devoir développer des points de vue et des campagnes sur d’autres questions. Le groupe de gens qui travaille maintenant à la construction du CAP a déjà un grand potentiel mais il manque encore souvent la clarté politique, la structure et le professionnalisme indispensables pour utiliser au maximum les opportunités qui se présentent.

Si la force du CAP résidait jusqu’ici dans sa capacité à organiser la population dans de telles campagnes concrètes, la sympathie qu’elles suscitent ne se transforme pas automatiquement en adhésion active au CAP. Pour que les gens adhèrent, ils doivent savoir à quoi ils adhèrent et où on les emmène.

Or il règne une certaine confusion sur ce qu’est ou ce que doit être le CAP. Si le CAP n’est pas encore un parti ni même l’embryon d’un parti au stade actuel, il doit selon nous être un instrument politique qui doit préparer la voie à la création d’un nouveau parti des travailleurs et de leurs familles en collaboration avec d’autres forces. C’est pourquoi il ne peut pas se limiter à rassembler la gauche radicale, mais il doit s’orienter vers des couches plus larges qui aspirent à une autre politique que la politique néolibérale. Encore faut-il donner un contenu clair à cette « autre politique ».

L’assemblée nationale du 20 octobre est donc d’une grande importance. Elle doit offrir l’espace nécessaire pour analyser la nouvelle situation politique, élaborer des campagnes concrètes mais aussi discuter du fonctionnement du CAP. Pour cela, un texte de base destiné à présenter les points de vue centraux du CAP et proposer des structures claires sera bientôt disponible pour la discussion.

La discussion sur les points de vue centraux du CAP ne fera que commencer le 20 octobre. Elle devra être finalisée sous la forme d’une déclaration de principes lors d’un congrès idéologique qui devrait avoir lieu l’année prochaine. D’ici là il faudra veiller à ce que la discussion implique un maximum de membres pour que cette déclaration de principes reflète réellement les préoccupations et priorités de la base du CAP.

Nous pensons que la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs va se poser de manière de plus en plus aiguë dans les mois et les années qui viennent. Le développement du CAP est déjà en soi l’expression du fait qu’une couche, petite mais grandissante, en est consciente et qu’elle veut prendre dès maintenant des initiatives pour faire comprendre plus largement le besoin d’un tel nouveau parti des travailleurs et pour rendre ce projet plus concret.

Le MAS/LSP réaffirme une nouvelle fois son engagement dans la construction du CAP et va tout mettre en oeuvre pour faire du 20 octobre une réussite. Nous pensons qu’à cette occasion, il sera possible de jeter les bases d’un mouvement qui ait une orientation claire vers le mouvement ouvrier et qui soit en même temps un instrument pour renforcer les campagnes et les actions. La conférence du 20 octobre doit ainsi être un point de convergence de toutes les campagnes dans lesquelles le CAP est impliqué. Ce sera l’occasion d’échanger les expériences et d’éventuellement élargir des initiatives locales à une échelle plus large.

Pour que le 20 octobre soit un succès, il est important de reprendre sur le plan local les nombreux contacts faits pendant la campagne électorale et de relancer les campagnes. C’est le meilleur moyen pour mobiliser autant de membres et de sympathisants du CAP que possible pour cette assemblée nationale.

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