Plus de 300 membres du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, l’organisation internationale dont le MAS/LSP fait partie) venus essentiellement d’Europe mais aussi d’Amérique, d’Asie et d’Afrique se sont rassemblés début août pour une semaine de discussions et d’analyses politiques.
Els Deschoemacker
Un grand thème de discussion cette année a été la possibilité d’une nouvelle crise économique dans la foulée de la crise boursière de cet été et les conséquences qu’une telle crise aurait pour le capitalisme mondial. L’autre fait marquant a été la radicalisation de la lutte pour le socialisme en Amérique Latine qui peut jouer un rôle d’exemple pour les travailleurs partout dans le monde.
Cette lutte se développe à un moment où capitalisme connaît des problèmes grandissants, sur le plan économique et politique. Les interventions impérialistes en Irak ou en Afghanistan ont mené à la misère et à l’instabilité sans apporter de victoires pour l’impérialisme. Parallèlement, des alliés-clés pour l’impérialisme américain connaissent des problèmes aigus et une instabilité croissante. C’est notamment le cas pour la Turquie et le Pakistan.
En Europe, le mécontentement envers la politique néolibérale augmente. Là où des formations crédibles de gauche existent, elles ont obtenu des scores électoraux parfois très importants comme aux Pays-Bas ou en Allemagne. Là où il n’y a pas de telles forces crédibles, la droite a gagné du terrain dans les élections et les gouvernements. Cela peut mener à des confrontations sociales et politiques plus dures dans lesquelles la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs apparaitra plus clairement et prendra une grande importante.
Pendant cette école d’été, nous avons eu des discussions plénières avec tous les participants mais également des commissions plus réduites permettant d’’avoir des discussions moins formelles. Ces commissions ont porté entre autres sur le rôle de la religion, notre travail jeune, le racisme et l’immigration, la position des femmes dans la société, notre travail en Afrique, la situation dans les pays de l’Europe de l’Est,…
L’école d’été s’est clôturée avec des rapports vivants des activités des sections du CIO partout dans le monde. L’année dernière, nous avons consolidé les premières bases de la construction d’une nouvelle section au Venezuela, nous commençons également à construire en Bolivie ou en Italie ert nous avons une série d’opportunités dans d’autres pays.
Dans la construction de nos sections nationales, nous sommes souvent confrontés à l’absence de partis politiques qui soient préparés à répondre au mécontentement existant dans la société et à lui offrir une réponse politique claire de rupture avec le capitalisme. La confusion idéologique qui a suivi la chute du stalinisme n’a certainement pas totalement disparu, malgré la croissance de la résistance active contre le néolibéralisme.
Le manque de clarté sur les possibilités d’une alternative au système peut freiner le développement d’une résistance active et des mouvements de lutte contre les attaques auxquelles nous sommes confrontés.
La croissance économique des dernières années était surtout basée sur une super-exploitation des travailleurs et sur une croissance du fossé entre riches et pauvres. Cette croissance économique a laissé un peu de marge de manoeuvre aux gouvernements.
Mais une crise peut mettre fin à ces marges de manoeuvre et amener patronat et gouvernement à lancer des attaques beaucoup plus dures. Cellesci pourront mener à une résistance, pour autant qu’il y ait des perspectives pour la construction des mouvements de lutte collective. Sinon la méfiance passive et la débrouille individuelle continueront à dominer.
Le CIO a construit des points de support partout dans le monde. Nous avons gagné une certaine autorité et du respect avec nos campagnes et nos interventions. Les possibilités pour la construction d’une alternative socialiste peuvent croître dans la prochaine période avec une ouverture plus grande pour des critiques anticapitalistes.
Nous devons nous préparer à des changements rapides et fondamentaux dans la conscience de larges couches de la population. En même temps nous devons continuer à mener des actions et à diffuser nos idées parmi ceux qui sont déjà maintenant ouverts à la discussion sur une alternative socialiste.
N’hésitez pas à rejoindre le MAS et donc aussi notre organisation internationale, le CIO. Ensemble avec vous, nous voulons lutter pour un monde plus juste, un monde socialiste !