Stoppons les réactionnaires de droite et leur haine qui sème la division !

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12 mars. Manifestation antifasciste contre la NSV à Gand : ‘Contre la terreur et la haine : la solidarité!’

L’horrible terreur chez Charlie Hebdo en France est utilisée par certains réactionnaires de droite pour semer la division et la haine. Pour eux, les banquiers qui, par leur spéculation, ont déclenché la crise ne sont pas un problème, pas plus que les politiciens va-t-en-guerre qui causent la destruction et la misère dans le monde entier. Non, pour eux, le problème, ce sont les immigrés mais aussi les syndicalistes qui se battent pour leur niveau de vie ou encore les femmes qui affirment ‘‘mon corps, mon choix !’’, les LGBTQI (1) qui désirent simplement être eux-mêmes et les ceux dont la couleur de peau ou la religion est différente. Cette division stimulée par les conservateurs de droite est un obstacle au combat que nous avons à mener en commun pour défendre notre avenir.

Il existe de nombreux groupes de droite réactionnaires, de divers caractères : du KVHV (Cercle des étudiants catholiques, qui regroupe des étudiants nationalistes et conservateurs) au NSV (Association des étudiants nationalistes, organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) en passant par les Jong N-VA (jeunes de la N-VA). Tous ne sont pas du même acabit. Le KVHV et la N-VA se font passer pour plus acceptables que la NSV, mais leurs masques tomberont un jour et la NSV pourrait alors regagner du terrain. NSV, Vlaams Belang & Co s’y préparent déjà en voulant profiter des mobilisations xénophobes en Allemagne.

De plus, la position défensive dans laquelle la NSV se trouve actuellement ouvre un espace au développement d’opinions et de pratiques plus radicales sans que cela n’attire trop l’attention. Au sein de la NSV, se retrouvent diverses tendances allant du soutien à la N-VA à la sympathie pour les néo-nazis grecs d’Aube Dorée. Il semble que le courant radical prenne aujourd’hui le dessus, ce qui peut conduire à de violents débordements. Pour l’instant, ils s’en tiennent aux meetings et prises de position publiques, mais il n’est pas exclu qu’ils suivent un jour l’exemple d’Aube Dorée en recourant à la violence physique. La NSV dit être partisane d’une ‘‘révolution conservatrice’’ en rêvant mélancoliquement de ce à quoi le monde aurait ressemblé si l’idéologie de la révolution conservatrice ‘‘n’avait pas été réprimée sous le couvert de la dénazification’’ !

Notre niveau de vie dans la ligne de mire

Ces derniers mois, le caractère antisocial de ces réactionnaires est très clairement apparu. Ainsi, le KVHV a, par exemple, soutenu l’augmentation du minerval dans les universités flamandes mais aussi lancé des attaques contre des piquets de grève et des délégués syndicaux opposés à l’assaut en règle contre le niveau de vie de la majorité de la population.

Pour eux, se révolter contre les mesures asociales qui font payer aux travailleurs une crise dont ils ne sont aucunement responsables est inacceptable. À la gare de Gand St Pieters, des militants du KVHV ont attaqué un piquet de grève. Ce même piquet a dû ensuite faire face aux Jong N-VA accompagnés de Siegfried Bracke (député N-VA, président de la Chambre des représentants). Le Vlaams Belang s’est quant à lui rendu au quartier général de la FGTB à Bruxelles pour protester contre les actions de grève. Le KVHV et les jeunes libéraux (Open-VLD) ont également pris diverses initiatives sur le net contre les actions de grève. À l’université de Gand, une offensive est menée pour exclure les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), alors qu’ils étaient à l’initiative de la mobilisation des élèves du secondaire et des étudiants dans la lutte contre l’augmentation du minerval et contre toute la politique d’austérité.

Pour les réactionnaires de droite, il est inimaginable que deux personnes du même sexe puissent s’aimer, mais le fait qu’un groupe croissant de la population soit condamné à la pauvreté ne pose aucun souci. Pire encore, ils s’opposent aux actions contre cet état de fait.

Notre solidarité est plus forte que leur haine !

L’attaque barbare contre Charlie Hebdo a entraîné un mouvement de masse de la base de la société française, expression de la colère contre la haine et la division. Des actions collectives ont eu un effet rassembleur. Nous avons connu ça dans notre pays avec la convergence, entre autres, du secteur culturel et des jeunes avec le mouvement de grève. Sous la pression de l’ampleur de ce mouvement, l’establishment a essayé de récupérer la protestation en donnant du lest en adoptant un ton conciliant.
La recherche incessante de profits, d’influence et de prestige de la part d’une petite minorité assure que, dans la société, la rhétorique conciliante dominante n’aille pas de pair avec une politique conciliante. Cela signifierait notamment de garantir à chacun un emploi décent, un logement abordable et de bons services publics et, de la sorte, de bonnes perspectives d’avenir. La politique d’austérité entraine au contraire l’exclusion d’une partie croissante de la population, qui se retrouve donc sans perspective d’avenir. Cela accroit l’espace pour toutes sortes de courants extrémistes réactionnaires, de l’Etat Islamique aux néonazis, surtout si le mouvement des travailleurs ne défend pas d’alternative collective suffisamment offensive.

Le constat est similaire au niveau international avec les guerres impérialistes menées pour le contrôle des matières premières, le prestige et l’influence. Elles n’ont pas conduit à plus de prospérité ou de sécurité. Les conséquences de la prétendue ‘‘guerre contre la terreur’’ lancée par le président républicain américain W. Bush furent encore plus de terreur. Des groupes réactionnaires comme L’État Islamique ou Al Qaeda ont pu se renforcer et utilisent leur position pour contre les travailleurs et les jeunes, premières victimes de leur violence.

Construisons la riposte par en-bas !

Nous luttons contre toute forme de division tels que le racisme, l’homophobie ou le sexisme. Nous ne pouvons pas autoriser le retour d’extrémistes conservateurs qui veulent nous renvoyer des centaines d’années en arrière.

50 ans après l’assassinat de Malcolm X, il est plus qu’évident que le racisme et la division font partie intégrante du capitalisme. Son slogan ‘‘You can’t have capitalism without racism’’ est toujours d’actualité. La crise n’a pas été provoquée par des immigrés ou des chômeurs, mais par la façon dont ce système à l’inégalité croissante inhérente est organisé. Lutter contre le racisme sans combattre les causes de cette inégalité est un combat voué à l’échec. Nous sommes en faveur d’un antiracisme combatif et anticapitaliste.

Début mars, nous répondrons à l’annuelle marche de la haine de la NSV par une manifestation contre tous les réactionnaires de droite et leur haine qui sème la division.

• Pour une lutte active et unitaire de la base contre tous les courants réactionnaires de droite !
• Non au racisme, au sexisme, à l’homophobie,… Tout ce qui nous divise nous affaiblit !
• Crise : le problème, c’est le banquier, pas l’immigré. Stop à la politique d’austérité! Des emplois, pas de racisme! Pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous!

(1) Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexes

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