Victoire de SYRIZA! Réaction de Paul Murphy

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Paul Murphy est membre du Socialist Party en Irlande (section du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) en Irlande et parti-frère du PSL) et député au parlement irlandais. Il a fait partie de la délégation internationale de soutien à SYRIZA qui s’est rendue en Grèce la semaine dernière. D’autres membres du CIO étaient également présents, dont notre camarade Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL.

Le peuple grec s’est on ne peut plus clairement exprimé en accordant un soutien électoral si massif à SYRIZA. Ils ont rejeté l’horreur et la barbarie de l’austérité imposée par la Troïka et l’establishment politique grec. Ce rejet a eu lieu malgré qu’une incroyable campagne d’intimidation ait été lancée contre eux, mais elle n’a tout simplement pas fonctionné.

Le mur idéologique affirmant « qu’il n’y a pas d’alternative » à l’austérité a été ébranlé de manière décisive. Ce faisant, les électeurs grecs ont permis qu’un souffle d’air frais traverse l’Europe et donne l’espoir que le cauchemar austéritaire peut être battu en brèche en Irlande, en Espagne, au Portugal et ailleurs.

Bart Vandersteene prendra la parole à Liège ce 5 février au côté d'un représentant de SYRIZA au Parlement européen. Ce débat prendra place à l'ULG, Place du XX Août, à 19h à la salle Wittert.
Bart Vandersteene prendra la parole à Liège ce 5 février au côté d’un représentant de SYRIZA au Parlement européen. Ce débat prendra place à l’ULG, Place du XX Août, à 19h à la salle Wittert.

Les travailleurs et les jeunes à travers l’Europe doivent se tenir côte à côte avec les travailleurs grecs et exiger que leur vote soit respecté par les institutions européennes. Les inévitable tentatives de la Troïka et d’Angela Merkel de menacer le peuple et d’imposer l’austérité doivent être combattues par le gouvernement SYRIZA, par les masses grecques mais aussi tous ceux qui rejettent l’austérité à travers l’Europe. Les Grecs ne sont pas les seuls concernés, c’est important pour les « 99% » à travers l’Europe.

Le prétexte de l’austérité grecque était de rembourser la dette publique, qui s’élève aujourd’hui à 175% du PIB. Cette dette est illégitime et odieuse, tout comme celle d’Irlande. Cette dette ne s’est pas développée au service des intérêts des travailleurs, seuls les riches ont vu leurs intérêts sauvegardés. La victoire de SYRIZA a balayé les assertions selon lesquelles il serait trop tard pour faire quoi que ce soit à propos de la dette grecque. Il en va de même pour la dette d’Irlande, construite afin de renflouer les banques. Ce n’est pas trop tard. Il ne faut pas payer.

L’élection d’un gouvernement de gauche en Europe est un moment historique qui ouvre de nouvelles possibilités. En Grèce, cela peut provoquer un important regain des luttes de la base de la société : anciens travailleurs de la station de télévision et de radio ERT, opposants aux mines d’or qui menacent l’environnement à Halkidiki au Nord de la Grèce,… Les travailleurs exigeront que les promesses électorales de SYRIZA concernant l’augmentation du salaire minimum et les modifications à apporter pour un impôt progressif soient concrétisées. Tout cela pourra avoir un effet ailleurs en Europe et pourra poser les bases d’une lutte déterminée pour une transformation socialiste de la société, vers une Europe qui servira la population et non les millionnaires.

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