Après le 15/12 : Un 2e plan d’action plus massif et plus dur !

LS197bisVers une grève générale de 48 heures!

Didier Reynders l’a encore précisé il y a peu : les mesures antisociales dévoilées jusqu’ici ne seraient encore qu’un avant-goût : ‘‘Dans un premier temps, nous exécuterons les mesures décidées par le gouvernement. Mais je crains que nous devions encore prendre d’autres mesures.’’ Chaque espace que nous laisserons à ce gouvernement lui servira d’élan pour lancer de nouvelles attaques contre nos conquêtes sociales. Il faut le balayer par la grève.

1e page du supplémentspécial au n°197 de Lutte Socialiste (décembre)

Le constat est sans appel, historique. Selon un sondage “La Libre/RTBF/Dedicated”, seuls 20% des sondés ont une opinion favorable du gouvernement Michel. Un score aussi pitoyable est tout simplement une première dans les annales des sondages en Belgique. 42% des personnes interrogées trouvent son action mauvaise. En Flandre, le gouvernement recueille 26% d’opinions positives, pour 12% en Wallonie. La colère est nationale, comme l’a démontré la tournée de grèves régionales. ‘‘Ces grèves sont antidémocratiques !’’ avait réagi Richard Miller, du service d’études du MR (le Centre Jean Gol). Comparer le résultat de ce sondage à la réussite massive du plan d’action syndical clarifie instantanément de quel côté se situe la démocratie…

Ce gouvernement est déjà en état de faiblesse. Avec la journée de grève nationale du 15 décembre – qui sera peut-être la plus grande journée de grève générale de l’histoire belge, avec plus d’un million de grévistes – il recevra une nouvelle claque et, après un deuxième plan d’action, il ne sera probablement plus en mesure de se relever.

‘‘Dès le lendemain de la grève générale du 15 décembre, nous évaluerons les possibilités d’une véritable capacité de négociation. Nous sommes prêts à déposer un nouveau calendrier d’actions, plus fort, avec l’éventualité d’une grève au finish’’, a déclaré à la presse le nouveau secrétaire régional de la FGTB de Liège-Huy-Waremme Francis Gomez. Il nous faut un calendrier d’action plus fort, c’est une certitude. Peut-être est-il toutefois encore trop tôt pour une grève au finish (nous préférons le terme de grève à durée indéterminée ou reconductible) qui pourrait laisser les plus radicaux entre eux, isolés de la masse et donc affaiblis face au gouvernement. Pire encore, cela pourrait ouvrir la voie à une fissure entre CSC et FGTB ou entre Wallons et Flamands.

D’autres parlent d’un plan de 10 semaines, avec une grève par secteur et/ou par régionale chaque lundi. C’est également ambitieux, mais cela ne risque-t-il pas de créer beaucoup de confusion tout en épuisant le mouvement ? Nous bénéficions déjà d’un très large soutien, mais nous pouvons aller plus loin. Il vaut mieux faire un pas en arrière afin de disposer de l’élan nécessaire pour en faire ensuite deux en avant. Décidons d’un nouveau plan d’action en commençant à nouveau par un meeting national, mais en assurant qu’il réunisse cette fois-ci de 10 à 20.000 personnes. A partir de là, lançons des tractages massifs notamment sur tous les marchés du pays, donnons à chaque militant un bon paquet d’affiches de soutien au mouvement pour aller trouver les petits commerces, les associations,…

Mobilisons ainsi pour une manifestation nationale. Mais en assurant qu’elle dépasse les 200.000 personnes, avec 4 points de rendez-vous pour ne pas rester bloqués Gare du Nord à cause de l’affluence, comme ce fut le cas le 6 novembre. Persévérons par la suite avec une tournée de trois grèves régionales. Mais en assurant que les piquets soient mieux fournis, que la grève soit encore plus suivie. Et construisons ainsi une nouvelle grève générale, de 48 heures cette fois-ci. Pour un tel plan, il est indispensable de généraliser les discussions et les évaluations en assemblées générales du personnel. Ce sera un atout crucial pour parvenir à la victoire.

Le gouvernement Michel sera probablement au sol, knock-out, après cette nouvelle épreuve de force. Dans le cas contraire, le temps sera venu de parler de reconduire la grève de 48 heures ou de fixer une date pour partir en grève reconductible.

Au moyen de la force de contestation ainsi constituée, ce n’est pas seulement le gouvernement Michel qui pourra être balayé, mais également toute la politique d’austérité. Les autres niveaux de pouvoir sont eux aussi fortement affaiblis avec une cote de popularité de 16% pour le gouvernement wallon, de 21% pour le bruxellois et de 28% pour le flamand. Il n’y a aucune raison d’accepter leurs projets austéritaires. Continuons la lutte et construisons notre alternative vers un gouvernement des travailleurs, pour les travailleurs !

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