Dans le journal parlé du 21/05/2007 sur la télévision de Bouygues, un journaliste ouvre son reportage par ce commentaire : « bonne nouvelle, les Français s’endettent… », il tempère un peu sa joie en poursuivant plus loin : « il y a aussi de plus en plus de surendettement.. .». L’analyse du journaliste étant que un ménage qui s’endette a confiance en l’avenir et en l’économie.
Alain. (Cet article a été rédigé par un sympathisant. Vous aussi, n’hésitez pas à envoyer à notre rédaction des artciles, rapports d’actions, réflexions,…: redaction@lsp-mas.be)
Les politiques monétaires et fiscales menées dans la zone euro ces dernières années ont permis une explosion des bénéfices (transfert d’une partie des revenus du travail vers le capital) qui ne sont plus réinvestis dans l’économie réelle. Cette masse monétaire vient donc gonfler le stock d’argent, rendant ainsi le crédit meilleur marché. Ceci permet au prolétariat de continuer à consommer en hypothéquant leur salaire futur. Cette situation les rendant de plus en plus dépendant des organismes financiers et à la merci d’une éventuelle crise.
Il faut vraiment tout l’optimisme de l’idéologie libérale pour considérer l’augmentation du taux d’endettement comme une bonne nouvelle.
Ce fait illustre, à lui seul, l’ensemble de la campagne présidentielle qui a mené à la victoire de monsieur Nicolas Sarkozy. L’ensemble du paradigme intellectuel développé par le candidat de la droite, asséné sans relâche par son camp et cautionné de manière plus ou moins ouverte par une partie de l’establishment médiatique et intellectuel, a été déroulé sans qu’il y ait eu en face un argumentaire de poids. Le parti socialiste de madame Ségolène Royal, est tombé dans tous les pièges stratégiques tendus par la droite. Cela est essentiellement dû au manque de fond politique.
L’aggiornamento que la gauche doit effectuer si elle veut réussir à obtenir l’adhésion populaire, c’est d’abord de proposer une vision globale et cohérente de la société. Une vision qui ne considère pas l’augmentation du taux d’endettement comme une bonne nouvelle pour les travailleurs.
La méthode d’analyse marxiste, que le partis sociaux démocrates ont abandonnés, est le seul outil qui permette de penser une voie de sortie du capitalisme et de son corollaire idéologique qu’est le libéralisme.
Il est primordial de porter haut les valeurs et les analyses du socialisme révolutionnaire afin de pouvoir mobiliser dans le futur l’ensemble du prolétariat pour abattre le capitalisme.