Une grève bien suivie à Namur

15930285695_ac335d8420_zMalgré le froid, les travailleurs ont répondu présents au mot d’ordre de grève régionale lancé en front commun syndical. Les zonings et les entreprises majeures étaient tous fermés par des piquets, les commerces affichaient portes closes et les transports en commun sont restés l’arrêt.

Parallèlement aux piquets, plusieurs rendez-vous ont ponctué la journée. En milieu de matinée, bon nombre de militants de la région se sont retrouvés au zoning de Rhisnes où se sont tenus des discours combatifs de la part des directions syndicales. Ces dernières sont poussées par leurs bases qui refusent d’être le dindon de la farce concoctée par les partis qui se succèdent au pouvoir. Puis, vers 11h30, un petit cortège de travailleurs communaux de la ville de Namur – rejoint par d’autres militants de la CGSP et de la CSC Services Publics – est parti de l’Hôtel de Ville jusqu’à la place Saint-Aubain. Là, près de 500 travailleurs des services publics (cheminots, enseignants, policiers, travailleurs communaux, provinciaux, régionaux et fédéraux…) se sont retrouvés pour protester contre le manque de considération des différents gouvernements vis-à-vis de leur secteur.

Les étudiants ne sont pas en reste. Les délégations syndicales de l’université, ensemble avec des représentants des Jeunes FGTB, des Jeunes CSC, de la FEF et de l’AGE ont organisé une assemblée d’information dans un auditoire de l’Unamur. Une septantaine de personnes ont participé à cet événement, qui était une première sur Namur à notre connaissance. Les jeunesses syndicales appellent les étudiants à faire grève le 15 décembre malgré la période de blocus qui approche. La nécessité de rentrer en résistance a été mise en avant, ainsi que celle de lier les luttes étudiantes à celles des travailleurs. Sur la compréhension de ce dernier point, beaucoup de travail reste à faire mais cette assemblée est un très bon pas en avant. En effet, les mesures prises par les gouvernements nous attaquent tous ! Étudiants, travailleurs : solidarité !

Les camarades du PSL Namur, répartis en trois voitures, ont visité bon nombre des piquets de la région namuroise et participé aux différents rassemblements. Nous y avons apporté notre soutien et proposé nos mots d’ordre pour continuer ensemble et toujours plus nombreux la lutte jusqu’à la chute de Michel 1er et de toute l’austérité. Bon nombre de délégués et militants syndicaux ont l’habitude de voir arriver les équipes du PSL. Mais ce lundi 1er décembre, l’ampleur de la grève était telle que cela nous a permis de rencontrer une couche de syndicalistes et de jeunes avec lesquels nous n’avions encore jamais discuté. La volonté d’utiliser la grève régionale pour mobiliser plus massivement encore pour la grève générale du 15 décembre était bel et bien présente.

Nous avons vendu 33 exemplaires de « Lutte Socialiste », véritable journal de grève, dont le principal de ce mois-ci concerne l’outil de la grève et des méthodes pour assurer le succès de la lutte. Nous avons constaté l’enthousiasme et la combativité tout au long de la journée. Cela confirme la colère immense envers le gouvernement et les nouveaux sacrifices exigés de la classe ouvrière.

La recherche d’alternatives à la crise perpétuelle et sans fin du capitalisme nous donne l’occasion, en cette période de lutte, de rentrer en discussion avec de plus larges couches de jeunes et de travailleurs. En effet, lorsqu’on fait grève pour faire tomber le gouvernement, une question se pose immédiatement : quelle alternative mettre en avant ? Avec le PSL, nous revendiquons la nécessité de mettre sur pied un gouvernement des travailleurs, des jeunes et des allocataires sociaux qui travaille dans notre intérêt, celui des 99%, au lieu d’un gouvernement anti-travailleur qui n’est favorable qu’au 1% des plus riches. Dans ce cadre et avec ce projet, 3 jeunes ont décidé de rejoindre le PSL la veille de cette grève régionale !

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