Pour les jeunes aussi, une autre politique est nécessaire !

« Une autre politique est possible !» est le slogan du Comité pour une Autre Politique pour les élections fédérales du 10 juin. Cette autre politique, une alternative à la politique néo-libérale des partis traditionnels, est aussi un besoin crucial pour la jeunesse !

Jeroen Demuynck

Des emplois décents pour les jeunes !

L’avenir n’est pas rose pour bien des jeunes. Le marché du travail est toujours plus inaccessible. Chaque emploi vacant fait l’objet d’une lutte acharnée entre demandeurs d’emploi. Le « perdant » a droit, dans le meilleur des cas, à une maigre allocation.

En fait d’emploi, il s’agit le plus souvent d’intérims ou de contrats à durée déterminée qui n’offrent aucune sécurité d’existence. En février 2007, un nouveau record a été atteint en matière d’heures de travail prestées par les intérimaires : 11% de plus qu’en février 2006 !

L’emploi fixe avec un salaire stable et convenable (et donc la possibilité d’avoir sa maison, sa voiture, des enfants…) est une espèce en voie de disparition. Pour beaucoup de jeunes, l’avenir est incertain.

C’est dans ce contexte que certains cherchent des boucs-émissaires. Dans une telle situation, il n’est pas rare de voir la frustration se retourner contre d’autres qui sont souvent dans une position encore plus précaire : on s’en prend à plus faible que soi au lieu de s’en prendre aux puissants. Mais cette logique aboutit à une impasse. Le Standaard du 21 mars révélait qu’un tiers des jeunes « seraient racistes » mais que le « racisme surgit quand les gens se sentent menacés » et qu’il s’agit donc souvent « de racisme économique ».

Plus de loisirs !

Les effets du néolibéralisme se font sentir dans le quotidien de chacun ; les restrictions n’épargnent pas les lieux de rencontre et de détente. Sous-financement des maisons de jeunes, absence de salles de fête bon marché ou de structures sportives réellement accessibles, festivals de plus en plus chers… Les jeunes n’ont pas d’alternative au secteur privé des loisirs où tout est plus cher.

Plus de moyens pour l’enseignement !

Les conséquences de la logique du profit sont clairement visibles dans l’enseignement. Au lieu d’axer l’enseignement sur les besoins des jeunes et du personnel, il est de plus en plus orienté sur ceux du marché. Le but est clair : faire de l’enseignement une usine à diplômes sur mesure pour les grandes entreprises.

Dans son rapport sur la Belgique, l’OCDE insiste sur la nécessité d’augmenter fortement les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur, dans la droite ligne des « accords de Bologne ».

Notre enseignement se conforme de plus en plus au modèle anglo-saxon, c’est-à-dire moins de moyens de la collectivité et une plus grande dépendance envers les subventions du privé. En Grande-Bretagne, les droits d’inscription s’élèvent déjà à plus de 6.000 euros. Cela rend évidemment l’enseignement supérieur inaccessible à beaucoup de jeunes. Pourtant, aucun parti établi ne semble vouloir réagir : tous acceptent la logique néolibérale, de Frank Vandenbroucke, le ministre « socialiste » de l’enseignement flamand, à Marie-Dominique Simonet, la ministre « humaniste » de l’enseignement supérieur francophone.

Une formation politique ouverte aux préoccupations des jeunes !

Le besoin d’un parti qui défende les intérêts des jeunes se fait cruellement sentir, un parti qui n’accepte pas la politique néolibérale actuelle et qui n’impose pas de coupes budgétaires. Le CAP veut devenir une telle formation. Mais il aura besoin de ton aide. Ensemble, nous pouvons engager le combat contre l’incertitude face à l’avenir, les coupes budgétaires et la logique de profit du patronat et de ses laquais politiques. Participe au combat pour notre futur, participe au CAP !

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