Balayer par la grève le gouvernement et toute la politique d’austérité!

LS197En route vers la plus grande journée de grève générale de Belgique !

Quelle manifestation ! C’est ce que tous ceux qui étaient là le 6 novembre ont dû se dire. Pour beaucoup, c’était la toute première manif et, pour encore plus de monde, c’était la première manif d’une telle ampleur. Plus de 150.000 manifestants pacifiques mais combatifs soutenaient l’appel pour une alternative à ce gouvernement tant haï et ses plans d’austérité. Cette résistance ne peut plus être ignorée.

Par Jarmo (Anvers)

Le mouvement des travailleurs, constitué d’une masse de travailleurs, d’allocataires, d’étudiants,… a clairement montré le 6 novembre quelle était la force de son nombre. Qu’il s’agisse d’un relèvement de l’âge de la pension, d’une augmentation du minerval, d’un saut d’index ou de n’importe quelle mesure d’austérité : quoi qu’elle trouve sur son chemin cette masse pourra le balayer.

Il y a de bonnes raisons d’être optimiste pour la suite du mouvement. Une très bonne base a été mise pour poursuivre le plan d’action du front commun syndical. Avec les grèves régionales du 24 novembre et des 1er et 8 décembre et, finalement, la journée de grève nationale du 15 décembre, nous pourrons également montrer dans les faits quel est le pouvoir économique du mouvement des travailleurs. Nous sommes les seuls à pouvoir mettre le pays complètement à l’arrêt parce que nous – travailleurs avec et sans emplois – sommes le moteur de l’économie!

Le plan d’action ne suffira vraisemblablement pas à faire chuter le gouvernement. Pour cela, il faudra poursuivre la lutte à partir de janvier. Le mécontentement qui vit aujourd’hui dans la société doit être canalisé vers d’autres phases du mouvement pour éliminer non seulement le gouvernement mais aussi toute la politique d’austérité. Sur base de l’enthousiasme que la manifestation du 6 novembre a généré, c’est une réelle possibilité. Le gouvernement actuel a déjà un problème, mais un mouvement capable de le faire chuter devra aussi riposter de manière adéquate à la politique destructrice d’un éventuel prochain gouvernement (Di Rupo II ou autre).

Il est important de ne pas nous laisser distraire par l’énorme attention médiatique consacrée aux bagarres en marge de la manifestation. Nous estimons que de telles méthodes d’action constituent une mauvaise stratégie et risquent d’affaiblir le mouvement. Mais en même temps, nous souhaitons désigner les véritables responsables de cette violence : ceux qui veulent violemment saboter notre avenir. Mais ce n’est pas en nous battant avec la police que nous les atteindrons. Seul un mouvement de masse qui utilise la force de son nombre et de son pouvoir économique pour complètement bloquer leur système pourra mettre à genoux les laquais politiques des super riches et toute leur politique.

Ce mouvement a le potentiel d’atteindre cet objectif à condition qu’on lui donne une direction et qu’il ne soit pas freiné. Commençons par faire un énorme succès des journées de grève et par réfléchir à la façon de poursuivre la construction de notre lutte. Ce gouvernement ne doit pas être remplacé par un autre gouvernement anti-travailleurs mais au contraire par un véritable gouvernement des travailleurs qui oeuvre dans l’intérêt de la majorité et non pour assurer les profits d’une petite minorité. Pour obtenir et préserver de telles conquêtes, il nous faudra rompre avec l’anarchie du système de production capitaliste et trouver la voie vers une société socialiste démocratique.

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