En juillet 2005, Maria Vindevoghel, déléguée LBC (la Centrale flamande des Employés de la CSC) avait été licenciée sous prétexte qu’elle n’avait pas respecté les règles de sécurité, traquée par la direction pour qui la moindre excuse était bonne pour se débarasser d’une déléguée trop gênante.
Par un militant LBC/CNE
La Cour du Travail de Bruxelles vient de juger qu’elle avait été injustement licenciée par Flightcare, que la déléguée et son syndicat avaient été discriminés par cette entreprise et qu’elle devrait maintenant retrouver sa place.
En soi, c’est une victoire importante. Mais que faire si Flightcare ne réintègre pas la déléguée malgré tout ?
La Cour du Travail a notamment déclaré qu’il n‘existe aucune base légale pour imposer des astreintes. Il n’existe donc concrètement aucun levier et Flightcare n’a d’ailleurs donné aucune suite à cette décision si ce n’est de faire appel à la Cour de Cassation.
En France et aux Pays-Bas, un employeur doit d’abord recevoir la permission avant de licencier un délégué. Dans le cas contraire, le licenciement est annulé.
En Belgique, le renforcement de la protection des délégués est un thème crucial, surtout à l’approche des élections sociales de 2008. Si des astreintes imposées à l’employeur peuvent être une option, la réintégration des délégués injustement licenciés doit être obligatoire.
Le droit de grève et la protection des délégués ont été acquis sur base de la lutte et de la solidarité, c’est par la lutte et la solidarité que ces acquis seront préservés et élargis.