EGA. Campagne de diffamation des autorités académiques de l’ULB

Etudiants de Gauche Actifs

NOTRE CAMARADE Karim Brikci, président d’Etudiants de Gauche Actifs/ULB (EGA) a reçu une lettre du recteur l’informant qu’il serait convoqué prochainement devant le conseil de discipline de l’université. Cette convocation fait suite à une plainte du Vicerecteur aux affaires étudiantes André Nayer. Celuici affirme qu’un «ancien de la VUB» l’aurait insulté et aurait dit «Vous avez de la merde dans la tête!». Il accuse notre camarade Karim d’avoir «évacué un crachat de dédain» en sa présence.

EGA-ULB

Les faits

Lors de la journée portes ouvertes du 18 février, EGA a installé un stand d’information sur le campus de l’université afin de mener campagne contre la Déclaration de Bologne et son application à l’ULB. Quelques minutes après avoir commencé notre activité, le service de sécurité est venu nous intimer l’ordre de remballer le matériel sous pré-texte que nous n’avions pas de-mandé d’autorisation. Les étudiants de notre cercle ont refusé d’obtempérer au nom de la liberté d’expression, d’autant plus qu’EGA est un cercle étudiant reconnu par l’ULB. La sé-curité a alors appelé le vice-recteur aux affaires étudiantes.

Celuici a déclaré d’emblée que toute activité politique était interdite sur le campus lors des journées portes ouvertes. Mais alors pourquoi nous demander de produire une autorisation? Boris Malarme, membre d’EGA, ancien étudiant à l’ULB (et non à la VUB) a entamé la discussion avec le vice-recteur qui s’est lancé dans une violente attaque verbale contre EGA, nous accusant de cautionner les crimes du stalinisme. Il confondait ma-nifestement EGA avec un autre cercle étudiant bien connu pour sa glorification de Staline, de Ceaucescu et de Pol Pot. Lorsque notre camarade a interrompu le monologue du vice-recteur en lui faisant remarquer que les trotskistes avaient été les premières victimes du stalinisme et ses plus ardents adversaires, il a marqué un temps d’arrêt quand il s’est aperçu qu’il s’emmélait les pinceaux. Puis il a tout de suite embrayé en faisant un grossier amalgame entre le stalinisme et le trotskisme.

Devant tant de mauvaise foi, notre camarade s’est un peu emporté et lui a répliqué que «ce genre d’amalgame c’était une idéologie de merde et qu’il fallait prendre garde à ne pas faire écho à ce genre d’idées révisionnistes». On est loin des propos injurieux que lui prête le Vicerecteur. Sur ces entre-faites, Karim Brikci est arrivé sans avoir participé à toute la discussion. A un certain moment, il s’est retourné pour cracher dans une haie qui se trouvait derrière lui. Sans doute à court d’arguments politiques, le Vice-recteur a prétendu que notre camarade Karim lui avait manqué de respect.

Le président d’EGA/ULB fait donc l’objet d’une procédure disciplinaire pour des propos déformés et attribués à un autre que lui! En outre les autorités de l’ULB semblent l’accuser d’avoir souillé une haie… alors que lors des soirées de beuveries dont certains cercles folkloriques sont coutumiers, bon nombre d’étudiants déversent leur trop-plein un peu partout sur le campus.

Une tentative de criminalisation

EGA est un nouveau cercle étudiant à l’ULB qui a été reconnu cette année. Il se compose d’étudiants qui veulent lutter contre le capitalisme et tous les maux qu’il entraîne comme le racisme, le sexisme, l’élitisme dans l’enseignement,… A ce titre, EGA est entré à plusieurs reprises cette année en opposition avec les autorités académiques. Lors de la grève de la faim à l’ULB des réfugiés iraniens, nous avons dénoncé la duplicité de l’ULB à leur égard. Nous menons une campagne active contre l’application de la Déclaration de Bologne dans les universités, et notamment à l’ULB. Les autorités académiques ont donc toutes les raisons de vouloir museler EGA. Elles voudraient briser un cercle qui incarne l’opposition à leur politique élitiste et antisociale. La fin justifie les moyens. Y compris la diffamation et la fabrication d’incidents de toutes pièces. Cette campagne vise à préparer les esprits à accepter des mesures répressives contre tous ceux qui contestent la politique des autorités universi-taires.

La convocation devant le Conseil de discipline est une mesure d’intimidation sans précédent à l’égard d’un cercle politique reconnu. Nous appelons tous les étudiants et le personnel à lutter à nos côtés pour défendre la liberté d’expression et d’organisation à l’ULB.

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