10 milliards d’euros (ou 400 milliards de francs belges), voilà l’ensemble des profits qu’ont réalisé les 4 plus importantes banques belges en 2006. Les 19 entreprises reprises dans l’indice boursier belge (le BEL- 20) ont, elles, réalisé 27 milliards d’euros de profits, soit 2.700 euros par habitant. En 2003, il avait fallu additionner les 30.000 entreprises les plus importantes du pays pour réaliser autant de profits !
Bart Vandersteene
Voilà qui est loin d’être une mauvaise prestation pour l’économie belge. Ce qui n’empêche pas que, depuis des années, on nous répète qu’il n’y a pas moyen d’augmenter les salaires, les allocations, les retraites, etc. Une partie des profits est réinvestie au sein de l’entreprise, mais un pourcentage historique est laissé aux actionnaires. Le champagne a dû couler à flot à l’annonce de ces résultats.
Les moyens existent. Que ferait une autre politique avec ces richesses ?
Que ferait-on avec 27 milliards d’euros si ces richesses n’étaient pas contrôlées par une infime minorité de la population mais à la disposition de la collectivité?
- avec 2 milliards d’euros par an, 60.000 emplois perdus peuvent à nouveau être financés dans les services publics.
- avec 2,5 milliards d’euros, le budget de l’enseignement en Belgique peut être porté à 7 % du PIB. Depuis longtemps c’est une très juste revendication syndicale.
- avec 4 milliards d’euros, une augmentation de 250 ou 300 euros par mois de toutes les allocations est possible
- avec 520 millions d’euros, on peut satisfaire entièrement la plate-forme de revendications du secteur non-marchand élaborée en 2005.
Le problème, c’est qu’aucun parti n’est disposé à agir de la sorte. Qui a l’audace de protester contre la maximalisation des profits ou de mettre au coeur du débat les besoins de la population ? Tandis que 15% de la population (1,5 million de personnes) connaissent la pauvreté, tous les partis traditionnels défendent la même politique : celle des patrons.
Le CAP veut offrir une alternative
Le Comité pour une Autre Politique (CAP) veut faire entendre un autre son de cloche lors de sa campagne électorale. Mais une nouvelle formation a devant elle de nombreux défis.
La précampagne du CAP a lieu avec des moyens et une renommée limités. Mais si elle est couronnée de succès, des listes seront présentes pour le Sénat et pour la Chambre tant en Flandre qu’en Wallonie, à condition que 14.000 électeurs signent nos listes de parrainage.
Il y aura des listes pour la Chambre dans huit provinces et à Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il ne manquera des listes qu’à Namur et au Luxembourg. Le 14 avril, la véritable campagne sera lancée lors d’une conférence nationale.
Afin de diffuser le message du CAP, il nous faut votre aide. Car une nouvelle force politique à gauche ne pourra se construire qu’avec beaucoup de mains bénévoles et pas en comptant par les médias ou les dons des entreprises.
Aidez-nous à récolter les signatures, parlez de l’initiative du CAP à vos amis, collègues, voisins,… Collez une affiche sur votre fenêtre, diffusez le matériel électoral du CAP et soutenez le fonds électoral du CAP.
Rejoignez le CAP et participez à la lutte pour construire une alternative politique. Car une autre politique est nécessaire !