Lors de la conférence nationale du 3 février, le Comité pour une Autre Politique a décidé de se présenter de manière indépendante aux élections. Dès ce moment, le premier stade de la campagne électorale a été entamé: la récolte des signatures.
Liesje Ulburghs
Afin de pouvoir présenter une liste pour le Sénat, 5.000 signatures doivent être récoltées du côté francophone et 5.000 autres du côté flamand. Pour les listes pour la Chambre, présentées sur base provinciale, 200 à 500 signatures sont nécessaires selon la population de la province.
Ce n’est pas rien. Chaque jour, des militants du CAP descendent dans la rue et engagent des discussions avec les gens, font du porte-à-porte, interviennent dans les manifestations, interpellent leur famille et leurs amis,…
Choisir la facilité?
D’autres partis qui ne sont pas présents au Parlement, comme Groen! (écolos flamands) ou la nouvelle liste Dedecker (droite flamingante), ont assuré leur participation électorale avec quelques signatures de sénateurs ou de députés de partis qui, eux, y sont représentés. Pourquoi alors le CAP n’a-t-il pas choisi cette option qui est bien plus reposante?
Les raisons en sont simples. Face aux partis traditionnels qui depuis des années mènent une politique antisociale qui pousse des centaines de milliers de gens à voter pour le VB et le FN, le CAP avance l’objectif de construire une véritable alternative de gauche qui défende les intérêts de la majorité de la population et qui mène une opposition claire et combative. Pour faire connaître et soutenir cette autre politique, nous préférons engager la discussion avec les gens plutôt que d’aller chercher une caution auprès des politiciens traditionnels.
Une autre campagne
Nous voulons surtout utiliser cette période de février à avril pour mener une autre campagne que celle des grands partis. Construire notre programme à partir des besoins des gens signifie aller les rencontrer. Nous n’avons pas peur d’aller parler avec les gens dans la rue, dans les quartiers, dans les entreprises parce que nous n’avons rien à leur dissimuler. Face aux autres partis, nous ne faisons pas des promesses creuses ou des paroles en l’air avant de mener ensuite une politique antisociale en faveur des patrons et des banquiers.
A ce jour, plusieurs milliers de signatures ont déjà été récoltées. Les dernières nouvelles peuvent être consultées quotidiennement sur notre site www.autrepolitique.be Ce ne sont pas que des chiffres, mais autant de gens qui ont été interpellés, avec lesquels nous avons discuté et à qui nous avons proposé de devenir actifs dans la construction du CAP. A l’université de Gand, 355 signatures ont été récoltées en une journée où nous avons présenté le projet du CAP dans plusieurs auditoires. Nous avons récolté plus de 150 signatures auprès des travailleurs de VW et 100 lors de la manifestation nationale des pompiers à Bruxelles. A Liège, près de 120 chômeurs ont signé pour le CAP en rentrant leur carte de pointage à la FGTB.
Des délégués syndicaux s’occupent aussi de la récolte de signatures dans leur entreprise. Des gens qui ne se sont jamais engagés dans la politique discutent maintenant avec d’autres gens dans leur entourage. Chaque semaine, nous recevons plusieurs listes de parrainage venant d’ouvriers, de pensionnés, de jeunes, de chômeurs, d’enseignants, d’infirmiers, d’employés,… Ce mouvement doit continuer et s’amplifier pour que nous soyons prêts à nous engager dans la deuxième partie de la campagne dès le 1er Mai.