D’Athènes à Bruxelles, Aube Dorée ne passera pas!

Hier soir, une manifestation antifasciste combative a défilé dans les rues de la capitale. Environ 500 antifascistes, essentiellement des jeunes, ont ainsi protesté contre un meeting qui se tenait en Belgique en présence d’orateurs d’Aube Dorée, notamment. L’arrivée à Bruxelles de parlementaire européens de ce parti néonazi grec accompagnés de leurs collaborateurs a entraîné un regain d’activité du côté des néonazis locaux.

Récemment, une action avait été menée devant l’ambassade grecque à Bruxelles avec le soutien d’Udo Voigt (NPD, Allemagne), Nick Griffin (ex-BNP, Angleterre) ainsi que de néonazis belges issus de Nation et des Autonome Nationalisten. Cette semaine encore, les locaux bruxellois des JOC (jeunes Organisés et Combatifs) ont été tagués de slogans d’extrême-droite.

L’emplacement du meeting d’hier avait été tenu secret, l’endroit n’étant dévoilé au dernier moment par GSM, une méthode éprouvée, notamment concernant les activités des néonazis du réseau international Blood&Honour. Cela démontre qu’ils sont tous bien conscients qu’il n’existe pas de large soutien pour leurs idées et pratiques nauséabondes dans la société. Mais aussi qu’ils ont peur d’avoir à faire face à une protestation antifasciste.

Et c’est bien compréhensible. Divers groupes antifascistes ont rapidement réuni un demi-millier de personnes pour une manifestation de riposte. Il s’agissait à nouveau d’une excellente collaboration entre des organisations de jeunes comme les JOC (Jeunes Organisés et Combatifs), l’USE (Union Syndicale Etudiante), EGA (Etudiants de Gauche Actifs, organisation de jeunesse du PSL) et d’autres. Slogans et chants antifascistes ont été scandés en français, néerlandais, italien,… Au côté des orateurs d’Aube Dorée devait aussi se trouver un membre du groupe néofasciste italien Casa Pound, il était donc important que des slogans fusent aussi dans sa langue. Une délégation de militants antifascistes flamands membres de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster était aussi présente.

Ce n’est pas parce que le Vlaams Belang ne bénéficie plus du succès électoral qui fut le sien il y a peu ou que l’extrême-droite francophone reste peu présente sur la scène politique que le danger de l’extrême droite n’existe plus en Belgique. L’émergence d’Aube Dorée en Grèce renforce également la confiance des néonazis qui se trouvent dans notre pays. La crise capitaliste entraîne une polarisation aiguë entre riches et pauvres, une couche de plus en plus grande de la population éprouve des difficultés à maintenir la tête hors de l’eau. Il s’agit d’un terreau sur lequel l’extrême-droite peut croître en détournant la colère contre des boucs émissaires. Cet espace est présent en Belgique également. Il est de première importance de réagir dès maintenant et de ne pas attendre que le danger que ces forces réactionnaires représente ne soit devenu plus grand.

Dans ce cadre, il nous faut développer des campagnes antifascistes qui luttent contre l’extrême droite sous toutes ses formes – sous celle de l’extrême droite électorale du type du Vlaams Belang ou sous celle de groupes néonazis plus extrémistes – mais aussi contre le contexte qui permet à de telles organisations de prendre forme : la politique d’austérité et le capitalisme.

Cette manifestation antifasciste fut aussi le point de départ pour une autre mobilisation : le 9 novembre prochain. Une rencontre européenne tenue à Athènes en avril dernier à l’initiative des comités antifascistes grecs a proposé d’organiser une journée d’action internationale le 9 novembre, date de commémoration de la Nuit de Cristal (une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938). En Belgique, le rendez-vous sera donc le 9 novembre, à 15h, à Bruxelles-Midi, Avenue Stalingrad.



PHOTOS

Reportage-photos du Collectif-krasnyi

Reportage-photos de MediActivista:

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