Les autorités ne veulent pas des Romanichels à Gand … ni des sans-papiers à Verviers

Faute de meilleures possibilités d’accueil, un groupe itinérant de familles de Romanichels occupe depuis quelques mois des batiments vides appartenant à la ville de Gand. Mais il semblerait que même cette « solution » soit jugée encore trop lourde par les autorités communales.

Par deux fois, ce groupe a été mis à la porte des maisons qu’il occupait. Certaines familles ont dû dormir dans des parcs publics.

Les Romanichels font désormais officiellement partie de l’Union Européenne. Cependant, leur accès au marché de l’emploi en Belgique reste problématique. De plus, le Forem ne veut même pas les accompagner. Les situations de chômage et de pauvreté sont monnaie courante. Pour cause d’absence d’une adresse fixe, nombreux sont les Romanichels qui perdent leur permis de séjour.

La Ville de Gand a trouvé une solution au problème : elle a proposé de les accueillir un mois dans une grande tente dans une caserne militaire…

Verviers

D’après les Maisons médicales qui les soignent, il y aurait 300 familles «sans papiers» à Verviers. Jusqu’en décembre 2006, la Ville accordait une aide financière limitée aux familles qui en faisaient la demande. Mais, depuis lors, toute l’aide du CPAS «sur fonds propres» a été supprimée, ce qui a plongé de nombreuses familles de sans-papiers dans un désarroi total.

Le Comité de Soutien des Sans-Papiers tente de colmater les brèches en organisant des soupers dont les bénéfices vont aux familles en difficulté : certaines attendaient les quelques dizaines d’euros qui feraient patienter leur propriétaire pour ne pas être jetées à la rue … Mais un souper de temps en temps ne peut pas régler le problème. A l’heure actuelle, des gens ont faim et froid à Verviers et ne savent pas s’ils pourront se loger au mois de mars.

Les mesures prises par le CPAS de Verviers ne sont pas exceptionnelles : il semble que partout, on coupe les vivres pour contraindre les sans-papiers à quitter le territoire.

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