Organisons la colère, nous avons un monde à changer !

Rien d’exceptionnel aujourd’hui à dire que le monde ne tourne pas rond. Même les plus farouches partisans du capitalisme sont sur la défensive. Banquiers et spéculateurs inspirent méfiance et l’époque où les requins de la finance étaient des ‘‘modèles’’ est bien révolue. D’autres membres de l’establishment capitaliste voient également leur autorité vaciller, à l’instar des politiciens établis ou des médias dominants. Le système actuel conserve toutefois son emprise sur nos vies. Que pouvons-nous y faire ?

Les défenseurs des idées du socialisme basent leur activité sur la force du mouvement des travailleurs et sa capacité à instaurer un changement fondamental grâce à la lutte collective. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’organiser efficacement la en une force sociale, ce qui nécessite de s’organiser et de disposer d’un programme qui soit un pont entre les problèmes de tous les jours et la nécessité d’un changement de société.

Aucune conquête sociale n’a été obtenue par d’aimables demandes. Demander gentiment au CEO de Delhaize, Denis Knoops, de sauver le personnel plutôt que de favoriser les dividendes aux actionnaires ne nous conduira pas fort loin. De même, aucune politesse et aucun appel à la raison n’obtiendront de l’establishment capitaliste européen qu’il relâche sa poigne sur le peuple grec. Si nous voulons changer quoi que ce soit, il faudra tordre le bras de cet establishment, le forcer à faire des concessions.

L’Histoire regorge d’exemples illustrant le potentiel qui est celui de la lutte de masse. C’est par peur d’une révolte générale et du renversement du capitalisme, par exemple, que de grandes concessions ont été lâchées après la Première Guerre et la Révolution russe de 1917 dans le domaine de la sécurité sociale et du droit de vote. La même chose s’est produite juste après la Seconde Guerre mondiale. Mais dans le contexte de la crise profonde que nous connaissons aujourd’hui, il est beaucoup plus difficile de parvenir à l’obtention de la moindre réforme sociale. En outre, au cours de ces 25 dernières années, la conscience que le socialisme est une alternative viable face au capitalisme a fortement été réduite parmi les masses. Les défenseurs du socialisme démocratique essayent de remettre à l’avant-plan les meilleures traditions du mouvement des travailleurs et tentent de remplir la tâche immense de re-populariser les positions politiques véritablement socialistes. C’est ce que nous faisons en intervenant dans le mouvement social mais également, lorsque cela est possible, avec nos élus.

Cela exige un effort actif de nos militants et sympathisants. Ce système ne nous enseigne bien entendu pas la façon dont nous pouvons lutter aujourd’hui et la manière dont nos conquêtes sociales ont pu être obtenues.

L’enseignement capitaliste est essentiellement dévolu à la reproduction des inégalités sociales. C’est par nous-mêmes que nous devons apprendre comment livrer bataille avec succès. Ce site internet et notre journal Lutte Socialiste veulent contribuer à ce processus. Nous avons ainsi voulu, avec l’édition d’été de notre journal, tenter de développer quelques approches socialistes à propos de cas concrets, qui seront publiés sur ce site les prochains jours.

Au cours de cet été, nous avons également diverses occasions de formation des militants. L’indignation ne doit pas être gardée pour soi-même au risque, dans le pire des cas, de conduire au cynisme et à la frustration. L’indignation doit être organisée devenir une force, ce qui passe par l’analyse du système actuel et de la manière dont il conduit inévitablement à l’inégalité, à la pauvreté, aux catastrophes écologiques,… Ces analyses n’ont pas de sens en tant que simples commentaires en marge des évènements, elles doivent aider à renforcer les luttes et, selon nous, à défendre une alternative anticapitaliste et socialiste.

Nous avons commencé cet été avec un camp d’été (du 3 au 6 juillet) où a été discuté l’ABC du marxisme ainsi que plusieurs thèmes qui seront au centre de notre activité au cours de ces prochains mois. Le mois de juillet comprendra également l’école d’été européenne du Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL est la section belge), avec plusieurs centaines de participants. Durant ces 6 jours, des débats politiques seront organisés du matin au soir en plénières et par groupes de travail. Ces échanges permettront à des militants issus de tout le continent et au-delà de pouvoir partager leurs expériences. D’autres initiatives locales sont également prévues, allant de groupes de lecture à des journées de formation.

N’importe qui peut jouer un rôle en mesure de ses possibilités dans la lutte pour une autre société. Mais nous ne pourrons l’emporter qui si nous agissons collectivement et si les talents et le potentiel de chacun peuvent réellement profiter à tous. Ne nous regardez pas, rejoignez-nous! Prenez-contact !

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